Plan Banlieues

Publié le par SEP (Syndicat de l'Education Populaire)


Les financements pour les quartiers diminuent, proteste Ville et Banlieue
 
 
Source : Gazette Santé - Social du 29 octobre 2007
 
 
Il est contradictoire d’annoncer un énième plan Marshall pour les banlieues et baisser les financements attribués aux villes concernées, en amputant de 30 millions d'euros la dotation de solidarité urbaine, dénonce, le 25 octobre, Ville et Banlieue de France. 
 
Après les émeutes de l'automne 2005, cette association qui regroupe 120 maires de toutes sensibilités politiques, avait lancé un manifeste commun. Ils estiment que «les banlieues sont absentes de toutes les priorités affichées par le gouvernement » (Grenelle de l'environnement, projet de loi de finances 2008 ou propositions de la commission «Attali» pour la relance de la croissance).
 
La secrétaire d'Etat à la Politique de la ville, Fadela Amara, prépare prépare, en menant une concertation nationale, un nouveau "plan banlieue" dont les principales mesures devraient être annoncées début janvier. 
 
 «Les problèmes des banlieues ne se résoudront pas par la seule mise à jour de la politique de la ville», estime Ville et Banlieue. Celle-ci a remis aux ministres en charge du Logement et de la Ville 30 propositions pour "contribuer activement" à la préparation du "plan banlieue".
 
Première priorité : désenclaver leurs villes, notamment en réengageant l'Etat dans la desserte des villes de banlieue y compris sur les liaisons de banlieue à banlieue. Autre proposition : faire appliquer l'article 55 de la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU), qui impose 20% de logements sociaux aux communes, et privilégier fiscalement les communes qui bâtissent du logement social. 
 
En ce qui concerne les chantiers de rénovation urbaine menée par l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), les maires estiment nécessaire d'"imposer la maîtrise des loyers et des charges des logements rénovés", sous peine de voir leurs habitants migrer vers des zones meilleur marché, créant ainsi le risque de nouveaux ghettos. 
 
Pour lutter contre le chômage, ilss souhaitent l'instauration de l'"emploi franc" qui permettrait à tout résident d'une ZUS (zone urbaine sensible) d'accéder à un emploi privé exonéré de charges patronales.
 
Les maires jugent indispensables de "renforcer la péréquation financière nationale et locale", afin que toutes les communes, même les plus pauvres, puissent offrir à leurs habitants un service public comparable à celui des villes mieux dotées. 


 

 

Publié dans Politiques publiques

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