Colloque : Atelier 3

Publié le par SEP (Syndicat de l'Education Populaire)

 

Professionnalisation et qualification : quelle formation ? pour quel projet ?

Laïusseurs : Léa LIMA (INJEP)  Patrick FODELLA (CGT)  Dominique QUIRION (UNSA Sports) 

 

 

Dans le secteur de l’animation, excepté pour des situations  d’accueil de mineurs, le diplôme n’est pas obligatoire pour travailler. Néanmoins pour  se présenter aux concours externes de la fonction publique territoriale (catégorie B et C) et de la fonction publique hospitalière (catégorie A) le BAPAAT, le BEATEP ou BPJEPS et le DEFA sont nécessaires.

 

Il n’y a pas aujourd’hui de formation initiale préparant au métier d’animateur, il n’y a pas de baccalauréat professionnel. Certains s’en réjouiront d’autres diront que c’est un manque qui participe à la non reconnaissance du métier.

 

Il existe les formations et diplômes non-professionnels, le BAFA et le BAFD, considérés longtemps par les employeurs comme étant les seuls diplômes de référence.

 

Dans le champ professionnel, on distingue deux filières de formation, d’une part la filière universitaire avec les IUT qui délivrent à l’issue de deux années de formation des DUT Carrières sociales option animation sociale et socioculturelle, et les universités qui conduisent des licences professionnelles aux métiers de l’animation sociale, éducative, d’autre part la filière professionnelle des diplômes délivrés par le Ministère de la jeunesse, des sports et de la vie associative après une formation dispensée soit par les CREPS soit  par des organismes de formation issus pour beaucoup d’entre eux de la mouvance de l’éducation populaire.

 

Cette deuxième filière est de loin la plus fréquentée par les animateurs quand ils cherchent à se former.

Depuis peu cette  filière est presque complète et les stagiaires peuvent obtenir des diplômes allant du niveau V au niveau II.

 

Mais ces formations sont relativement courtes (600 heures en centre de formation) et en alternance (600 heures dans une structure) et elles sont payantes.

 

Aujourd’hui, quelles sont les questions posées par la formation ?

 

A-t-on besoin d’une  formation pour exercer ce métier ? Les animateurs sont-ils suffisamment formés ?

 

Les formations offertes correspondent-elles aux attentes des animateurs ? Des employeurs ? Favorisent-elles l’emploi ? Manque-t-il des éléments dans ces formations ? Quel projet sous-tendent-elles ? Pourquoi les animateurs ont-ils des difficultés à aller en formation ?

 

Favorisent-elles l’identité de la profession ou engendrent-elles la naissance de différents métiers ou spécialisations, comme par exemple « Educateur à l’environnement », « Animateur en gérontologie », « Animateur information jeunesse », ou fonctions « coordonnateur », « directeur »… ?

 

 

Faut-il développer dans ces formations des connaissances et savoir-faire spécifiques à un champ, domaine d’intervention ou un public, faut-il former les animateurs à acquérir un socle solide de compétences communes pour aller ensuite vers une spécialisation ? Comment articuler les compétences communes et les compétences spécifiques ? Comment définir alors les compétences et les éléments fondamentaux de la formation de l’animateur ?

 

Quelles sont les connaissances théoriques, les valeurs, les techniques d’activités, les méthodes à acquérir lors de la formation ?

 

L’obligation de détenir un diplôme pour exercer et leur inscription dans les grilles de classification apporterait-elle une meilleure reconnaissance du métier ?

 

 

 

 

 
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