Les deux finalistes nous répondent...

Publié le par SEP (Syndicat de l'Education Populaire)

 

 

 


Le fait était sensible avec la campagne pour le traité constitutionnel européen, il est confirmé et amplifié par l'élection présidentielle : les Français sont motivés et largement mobilisés pour la politique. L'engouement ne se limite pas aux conversations entre amis ou en famille. Les émissions audiovisuelles sur le sujet ont fait le plein. Les livres sont des best-seller. Le taux de participation au premier tour a été historique.

Si les Français se plaignent, s'ils doutent des volontés de leurs dirigeants à construire l'avenir, ils ne demandent pas moins de politique, mais au contraire, plus et mieux de politique.

C'est dans ce sens certainement (avec les enseignements du 21 avril 2002 qui vont dans le même sens) que les votes vers les partis des extrêmes se sont réduits pour se concentrer sur les projets de société de ceux qui veulent réellement gouverner.

Un véritable choix de société

Le second tour sera donc réellement un choix entre deux projets de société totalement différents. Sont au cœur de ce débat :
  • la place de l'Homme et du progrès social dans une vision humaniste ou la place de l'Homme et du progrès social comme facteur du seul développement économique,
  • les rapports au pouvoir de l'argent avec la prise en compte des plus démunis ou les rapports au pouvoir de l'argent avec des allègements et exonérations pour ceux qui ont déjà le plus,
  • le devenir de la démocratie en impliquant davantage les citoyens ou le passage en force, sans leur avis, sur des décisions qui engagent l'avenir de tous.
Syndicalement nous sommes forcément très attentifs aux engagements sur l'évolution du droit et du contrat de travail (considéré comme protection du salarié ou comme obstacle au patron), à l'avenir des services publics (renforcement dans certains secteurs ou non renouvellement d'un fonctionnaire sur deux lors des départs en retraite, nouvelle vague de décentralisation/régionalisation ou choix de la privatisation accrue).

Quelle place pour l'éducation ?

Educateurs, nous regardons aussi la place donnée à l'éducation dans toutes ses dimensions, comme démarche d'émancipation individuelle et collective ou en tant que vecteur de réussite personnelle.

A partir de ses 20 propositions pour une politique rénovée de l'éducation populaire, le SEP aura finalement reçu une réponse de l'ensemble des candidats interrogés.

Nicolas SARKOSY, dans un courrier, nous a fait savoir qu'il ne pouvait, faute de temps, nous recevoir et qu'il transmettait nos réflexions au maire de Vichy, chargé auprès de lui des questions de vie associative.

Ségolène ROYAL partage l'idée que l'éducation ne se limite pas à l'école et inscrit dans ses propositions la référence explicite aux acteurs de l'éducation populaire comme membres à part entière de la co-éducation qu'elle appelle de ses vœux.

La nécessité d'un véritable débat d'idées et de projets

Nul doute que l'ensemble de ces questions sera décisif dans le choix des électeurs le 6 mai, pour peu que cette fin de campagne les place au cœur du débat politique et citoyen et qu'elles ne soient pas remplacées par du marketing politicien et de la "peoplelisation" ambiante.

Les Français se sont mobilisés à plus de 86 % au premier tour. Ils ont maintenant un vrai choix de société à formuler. L'enjeu est d'importance : il est un choix d'avenir !



 
  Denis ADAM
Secrétaire Général du SEP UNSA-Education
Tél : 06 82 06 72 89 ou contact par messagerie

Publié dans Vie syndicale

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