Colloque : Atelier 1
Professionnels et/ou militants : quelles conditions de travail ? quel engagement ? quelles valeurs ?
Laïusseurs : Anne Sophie DUMORTIER (ORM) Francis LEBON (INJEP) Emmanuel de LESCURE (INJEP)
Dans le champ de l’animation, les statuts sont multiples. Du bénévole au professionnel, toutes les situations existent.
Les employeurs sont nombreux. On peut être animateur aussi bien dans la fonction publique hospitalière ou territoriale, que dans le secteur privé associatif ou à but lucratif.
Les statuts, les contrats, les conditions de travail, de rémunération et d’évolution de carrière sont loin d’être identiques, ni surtout égaux. Statut de fonctionnaire pour les uns, contrat à durée déterminée, ou indéterminée, à temps partiel ou complet, pour d’autres, petits boulots ou contrats saisonniers, nombre d’entre eux ont un statut précaire. Ils relèvent de ce qu’on appelle les « contrats aidés », largement présents toutes ces dernières années dans la profession.
Comment ces inégalités sont-elles vécues par les animateurs ? Quelles conséquences cela a-t-il sur la représentation qu’ils ont d’eux-mêmes, de leur travail mais aussi à l’extérieur ? Ne contribuent-elles pas à renforcer la sensation de flou et l’instabilité de cette profession ?
Le bénévolat et le militantisme coexistent dans le secteur de l’animation et sont porteurs de valeurs fortes d’engagement et d’éducation populaire.
De ce fait, les animateurs ont parfois du mal à se situer. Les missions de l’animation vis-à-vis des publics auxquels ils s’adressent peuvent-elles se faire sans implication de ceux qui les conduisent ?
Peut-on et doit-on être à la fois professionnels et militants ?
Quelles relations les professionnels et les bénévoles entretiennent-ils entre eux ?
Quelles attentes les bénévoles et les employeurs ont-ils par rapport aux professionnels ?
Cette situation a-t-elle des incidences sur les conditions de travail ?